Des habits de poupées aux robes de mariée

Créatrice Violaine

HAUTVILLERS La créatrice Violaine Jacquet-Tailleur s’expose fin janvier au salon du mariage.

Enfant, Violaine Jacquet-Tailleur cousait des habits pour ses Bar- bie. Aujourd’hui, à 33 ans, elle est créatrice de vêtements. Cela fait dix ans, qu’elle dessine, coupe, coud, brode, dans son atelier d’Avize. Des tenues de soirée, des robes de mariée, « des tenues de tous les jours aussi », sourit-elle.
Une réussite qu’elle doit au bouche- à-oreille, et certainement aussi à son talent. Son parcours n’a pourtant pas été des plus simples.
Retour en arrière.

des modèles pas forcément plus chers que dans le commerce

Un bac littéraire en poche, la jeune femme décide de bifurquer vers la couture. « Mon rêve était de devenir petite main dans une maison de cou- ture », avoue-t-elle. « J’étais plutôt bonne élève alors on a voulu me dis- suader. La couture, la coiffure, c’était les voies de garage pour les mauvais élèves. Si j’ai été finalement acceptée en bac technique, ça a été grâce à ma collection de Barbie que j’apportais lors des entretiens. » Les premiers jours sont durs. « J’étais la seule à ne pas savoir coudre à la machine. L’une aussi des rares motivées. »
Qu’à cela ne tienne. Elle s’accroche, obtient son diplôme. Et poursuit : BTS de stylisme, BTS d’industrie des matériaux souples, formation de broderie de Luneville (avec des perles), or (comme sur les habits d’académiciens), maison (le mar- quage des nappes de nos grands- mères). Elle se lance aussi dans la ta- pisserie. C’est d’ailleurs grâce à elle que Violaine Jacquet-Tailleur trouve ses premiers clients lorsqu’elle ouvre son atelier à Avize. Des lys et de style naît en 2007.
« Côté couture, au début c’était surtout des retouches. Ça m’a fait connaître. » Désormais, le plus gros de son activi- té concerne les robes de soirée… et de mariées.
« S’il y a bien une occasion pour s’offrir du sur-mesure, c’est le jour de son mariage. » Ses créations ne sont pas for- cément plus onéreuses qu’en bou- tique, pour les modèles simples du moins, et offrent l’avantage d’être des pièces uniques. Par rapport à des créateurs parisiens, « je suis trois fois moins chère ». Si ses matières de pré- dilection sont la dentelle de Calais ou le crêpe envers satin, Violaine Jacquet-Tailleur travaille aussi le co- ton ou la laine. Elle a même réalisé une veste de Poilu « pour un passion- né de 1914-18. Il m’avait apporté le tis- su, les boutons d’époque, et un modèle qui n’était pas à sa taille ». L’occasion lier deux passions : l’histoire et la couture.

HÉLÈNE NOUAILLE
Des Lys de styles, 218 rue des gris à Avize 06 13 29 52 91, Facebook : DesLys DeStyles

SES CRÉATIONS AU SALON DU MARIAGE

Pour découvrir les robes de mariée de Violaine Jacquet-Tailleur, le salon du
mariage qui se tiendra à Hautvillers fin janvier, est une excellente occasion.
« Tout comme l’an dernier, je présenterai une robe créée spécialement pour l’occasion », annonce-t-elle. Un modèle deux pièces, jupe et boléro. Une jupe aérienne qui a nécessité 22 mètres de tulle pour sa réalisation. Le boléro, lui aussi de tulle, s’orne de dentelle de Calais. Des motifs découpés puis recousus de façon symétrique, pièce par pièce. Si pour un mariage, la jeune femme conseille de le porter avec un caraco ou un soutien-gorge de couleur chair, « à Hautvillers, le mannequin le portera à même la peau, les pièces de dentelles étant placées de façon à cacher les seins ».
Salon du mariage les samedi 28 et dimanche 29 janvier, de 10 à 18 heures, à la salle des fêtes d’Hautvillers. Entrée : 5 euros.

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